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Après des études musicales à Kazan, où elle aborde le piano et la composition, c'est au Conservatoire de Moscou que Sofia Goubaïdoulina poursuit son apprentissage auprès de Nicolai Peiko et Vissarion Chebaline, dès l'année qui suit la mort de Staline. Peu encline à composer de la musique officielle, fût-ce pour lui permettre de vivre, la compositrice s'adonne à la musique de films, dont le contrôle échappe à l'intransigeante Union des compositeurs, tout en continuant à développer secrètement une écriture plus personnelle. Un moyen pour elle de subsister, et l'occasion d'éprouver éventuellement quelques-unes des trouvailles d'une personnalité trop originale pour être tolérée. Longtemps ignorée en Russie où la plupart de ses œuvres restent dans les tiroirs, Sofia