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Märchenerzählungen (« Récits de contes de Fées »), quatre morceaux pour clarinette (violon ad libitum), alto et piano (op. 132)
Le titre original de ce deuxième recueil féerique était, semble-t-il, Märchenphantasien. Cette plongée dans l’univers merveilleux des vieilles légendes allemandes s’apparente à un autre Trio, l’op. 88 (composé entre 1842 et 1850), dont il reprend le nombre et le caractère des mouvements : ainsi une page pleine « d’humor » en seconde position, suivie d’un duo lyrique. Schumann adjoint aux sonorités de l’alto et du piano déjà présentes dans l’op. 113 la clarinette (de son op. 73), - retrouvant ainsi la formation si rare et précieuse du Trio
des Quilles de Mozart. Comme les Märchenbilder, les Märchenerzählungen sont conçus en quatre parties. Contrairement à l’op. 73, Schumann fait appel à la clarinette en si bémol : c’est le ton principal du cycle.
1. Lebhaft, nicht zu schnell («Animé, mais pas trop vite»), en si bémol majeur, à 2/4 : une rêverie charmante, délicate, dialoguée avec tendresse. L’alto expose un motif agité, repris par la clarinette et le piano ; le second thème (un arpège ascendant de la clarinette) est un emprunt au troisième mouvement de la Symphonie Rhénane, composée trois ans plus tôt.
2. Lebhaft und sehr markirt
(«Animé et très marqué»), en sol mineur, à 2/4 : au relatif du morceau précédent, une manière de scherzo à deux temps, en forme lied, - où de plaisants accords lourdement frappés évoquent irrésistiblement l’histoire de Rumpelstilzchen tapant du pied. Dans l’épisode central, en mi bémol, clarinette et alto chantent tendrement à la tierce un thème très schubertien.
3. Ruhiges tempo, mit zartem ausdruck («Tempo calme avec une expression tendre»), en sol majeur, à 3/4 : au sommet de ce cahier, une des plus suaves inspirations de Schumann, - un duo où les doux timbres jumeaux se fondent en un contrepoint extasié sur les calmes batteries du piano.
4. Lebhaft, sehr markirt («Animé, très marqué»), en si bémol majeur, à 4/4 : l’épopée conclusive, qui porte sle même titre que le second morceau, s’ouvre sur un thème violemment pointé proche du début du Concert pour piano op. 54, dont il possède le panache ; la clarinette et l’alto échangent forces arpèges en doubles croches. L’interlude, en sol bémol, est plus calme et chantant : la coda, brillante, optimiste, clôt le cycle.