La Monte Young, souvent considéré comme étant le père du minimalisme en musique, est né en 1935 dans l'Idaho, au nord-ouest des Etats-Unis. Son premier instrument est le saxophone, et son oncle est son premier professeur. Au lycée, il découvre le jazz, le bop de Charlie Parker et Dizzy Gillespie, mais il délaisse vite le genre, non sans avoir probablement reconnu des préoccupations analogues chez quelques-uns des instaurateurs du free jazz qu'il aura croisés: Don Cherry, Ornette Coleman et Eric Dolphy.
Les premières compositions portent témoignage que Schoenberg et la musique indienne l'ont également influencé. En Allemagne, il découvre Karlheinz Stockhausen et John Cage. De retour aux Etats-Unis, à New York, où il fixe sa résidence, c'est dans le loft de Yoko Ono qu'il programme une série de concerts avec Terry Jennings, Henry Flynt, Terry Riley. Deux ans plus tard, il rencontre Marian Zazeela, une plasticienne et musicienne qui est restée, depuis, sa femme et sa première collaboratrice. Avec elle, il forme un groupe, the Theater of Eternal Music, qui compte aussi Tony Conrad, Angus MacLise et John Cale. Les deux derniers rejoindront par la suite le Velvet Underground de Lou Reed.
Si l'influence de la musique de La Monte Young reste considérable, non seulement sur la musique minimaliste (Rhys Chatham, Charlemagne Palestine…), mais aussi sur le shoegazing britannique ou encore le Krautrock allemand, son oeuvre, rare et singulière, est peu connue.