Germán Alonso

Song of Love, Hate, Necessity & Contingence  (2015) — création mondiale
pour violon, violoncelle et électronique
Photo Elsa Seignol © Royaumont
En concert
Atelier cosmopolite - je 26.3 20h

«Ce que découvrait la mort de Dieu, ce que découvrait cette grande absence de l’Être suprême, c’était l’espace de la liberté. Ce que découvre maintenant la disparition de l’homme – dans cette immense lacune laissée par l’homme maintenant effacé –, ce qu’on voit surgir, c’est la trame d’une sorte de nécessité, c’est le grand réseau de systèmes auquel nous appartenons. Et on nous dit alors : tout est nécessaire».

Michel Foucault

Entretien avec Pierre Dumayet en 1966 dans Lectures pour tous

Une structure ou réseau de connexions agit comme matériel thématique

dans cette chanson sans paroles. C'est précisément l'articulation des éléments musicaux – et non pas les éléments en soi – qui constitue la trame formelle de l'œuvre. Ce réseau et sa syntaxe sont repris comme une espèce de ritornello, tel un repère structurel transfiguré dans sa surface. Le code originel est ainsi à nouveau territorialisé et apporte une lecture neuve de son potentiel organisationnel. Ce faux ritornello établit alors un jeu dialectique avec un processus compositionnel parallèle et juxtaposé au sein duquel les matériaux sont repris presque littéralement.

Germán Alonso