La trilogie Professor Bad Trip, fondée sur la lecture des travaux d’Henri Michaux écrits sous l’influence de drogues hallucinogènes, nous fait entendre des harmonies instrumentales comme perçues sous mescaline : saturées, distordues, liquéfiées. L’harmonie chez Romitelli est comme un visage dans les toiles de Francis Bacon : une figure de facture presque classique se devine sous la torsion et la rature, et toute la force expressive vient de ce geste sacrilège qui déforme un ordre ancien, le violente mais le laisse lisible. Un concert scénographié, véritable opéra de l’hallucination, par le remarquable collectif RepertorioZero.