Performance — dimanche 13 mars 11h — durée : 30mn

En Plein Air (machine)

Passage du Terraillet — Tarif : entrée libre

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Ondrej Adámek
Tchèquie 1979
Conséquences particulièrement noires ou blanches (2016) 27mn *
pour air machine 2

percussion
Romeo Monteiro

En 2009, j’ai commencé à faire mes premières expériences en utilisant des aspirateurs comme une partie d’un instrument de musique. J’ai continué cette expérience en 2011 et co-construit cette Airmachine qui a fait partie de Körper und Seele, un projet pour chœur et orchestre abouti en 2014. En 2015, grâce à l’enthousiasme de Damien Pousset, du talent de Christophe Lebreton, de la patience de ma femme et d’un grand atelier à ma disposition à la villa Médicis, une nouvelle Airmachine, Airmachine 2, est née. J’ai alors écrit une pièce solo à partir de mes recherches et improvisations sur l’Airmachine. En fait, le défi de cette première pièce était de trouver l’équilibre entre les possibilités infinies de cet instrument et la manière de figer, noter, pouvoir enchainer et interpréter les cellules musicales les plus pertinentes, trouvées au hasard de mes improvisations. Cette pièce solo est donc une sorte de sauvegarde de mes idées et trouvailles.

Comme il s’agissait d’une expérience inhabituelle, en même temps visuelle et sonore, dont j’étais, dans un premier temps, le seul interprète, j’ai profité de la présence de collègues artistes à la villa Médicis ainsi que de nombreux visiteurs pour montrer ma recherche sur l’Airmachine et connaitre leur perception de cet objet. Certains amis venaient régulièrement pour voir l’évolution et comme il s’agissait surtout d’artistes non-musiciens, leurs retours ont été très enrichissants. C’est d’ailleurs mon ami Pierre Weiss qui a trouvé le titre de cette pièce solo.

L’Airmachine est capable de très grands contrastes en terme de dynamiques et de couleurs. On peut y connecter des instruments très sonores (comme des aérophones à membrane fabriqué avec des ballons de latex), dont la puissance rivalise avec celle d’un ensemble de cuivres. On peut, à l’inverse, brancher des instruments d’une grande douceur. L’Airmachine est capable d’une articulation très précise, courte et extrêmement véloce, tout en restant humaine - chaque instrument branché ayant une sonorité légèrement différente. Pour moi, c’est un magnifique outil pour tester certains phénomène acoustiques qu’on ne pourrait pas entendre autrement : un rythme très rapide où chaque accent a un timbre différent, un glissando très large et avec une tension émotionelle avec la couleur des instruments à cuivres, un mélange de spectres harmoniques décalés en micro-intervalles avec un timbre de flûte, etc.



D.R.
Production GRAME, Centre national de création musicale
  • GRAME, Centre national de création musicale
  • Biennale Musiques en Scène, Lyon