Karlheinz Essl

whatever shall be  (2010)  #12mn — première suisse
for toy piano, gadgets and live-electronics
© Julia Wesely
En concert
Toy! Toy! - di 13.3 15h

Vidéos

En 2010, mon collègue joueur de Toy piano Phyllis Chen de New York a commandé une composition à Karlheinz Essl qui, entre-temps, est devenue l'une de mes favorites. Pour la première fois, Essl utilise l'intérieur du Toy piano dans cette pièce. À l’instar de Sequitur V, un microphone est fixé à l'instrument et est relié à un programme d'ordinateur qui agit comme une sorte «d’accélérateur de particules» acoustique. Au cours de leur voyage à travers la pièce, l'interprète non seulement griffe et cogne sur la caisse de résonance, mais trépigne des pieds (la source du rythme est révélée plus tard) et fait usage de quelques gadgets spéciaux. Une toupie est placée sur la caisse de résonance et un dé

à coudre produit de beaux glissandos sur les cordes métalliques du Toy piano. À certains moments, les notes sont également jouées sur les touches d'une manière classique, mais même ces sons font irruption lors de glissandos explosifs.

À la fin, une petite boîte à musique entre en scène. Montée sur la table d'harmonie, celle-ci joue la mélodie de la célèbre chanson «Que Sera, Sera», tirée du film d'Hitchcock L'Homme qui en savait trop. La magie de cette pièce réside probablement dans le fait que tous les éléments qui se font entendre avant l'entrée de cette belle mélodie – toutes les cellules rythmiques, tous les motifs mélodiques et les structures harmoniques – sont en fait dérivés de cette même mélodie.

Isabel Ettenauer
Traduit de l'anglais par Orane Dourde