Le Vent de Victor Sjöström
Un quasi western tourné en plein désert avec un vent qui souffle en permanence de la poussière... Le film nous détaille la transformation d'une femme déçue, une Bovary sudiste splendidement campée par une Lillian Gish juvénile, qui doit affronter la crudité du monde symbolisée par la tourmente incessante du vent et des tempêtes de sable. À l'apogée du muet, la maîtrise cinématographique est totale inspirant à Carlos Grätzer une musique pour saxophone, violoncelle et électronique qui joue sur les contrastes comme le film de Sjöström oppose paysages et visages, plans rapprochés et larges espaces hostiles, toute vie animée et battue par un vent incessant.