William Blank

Psalm  (2017)  #12’ — création mondiale
pour clarinette contrebasse, percussion amplifiée et électronique

Fondation Royaumont © Agathe Poupeney
En concert
L'Heure est au grave 1 - 02.04 15h

Le  cycle d'œuvres inspirées par la poésie de Paul Celan et qui débute avec Lichtton pour flûte basse amplifiée et deux percussions amplifiées puis se poursuit avec Give the Word pour mezzo soprano, percussion amplifiée et électronique, s'enrichit maintenant d'une nouvelle pièce, Psalm (2017) pour clarinette contrebasse, percussion amplifiée et électronique.   La percussion, dénominateur commun des trois œuvres, vise à révéler les résonances intimes du texte poétique par sa capacité à prolonger les vibrations de la langue de Celan – qui exprime l'indicible au travers d'une réinvention sémantique et langagière. Dans Psalm, comme dans les deux autres pièces, des microphones captent ce que

l’oreille humaine ne saurait entendre à plus de quelques centimètres des corps résonnants – une manière d’aller au centre du son.   Traversant l'œuvre de part en part, le texte enregistré du poème, dit par Paul Celan lui-même, est traité musicalement, comme un corps sonore à part entière et ne se déploie par endroits qu'à une lenteur qui le fait rejoindre la tessiture de la clarinette contrebasse et des percussions graves. Les mots du poème, entendus alors de manière diffuse, presque cachée, se transforment en écho de la parole intelligible, en phonèmes abstraits, comme une plongée au cœur du drame qu'ils expriment.