Gary Berger

Signal to noise  (2015)  #9’
pour flûte, clarinette, percussion, harpe, piano et électronique


D.R.
En concert
Prötön - 02.04 11h

Durant le processus de préparation et d'écriture de cette pièce, j’ai travaillé dans deux ateliers dont les environnements acoustiques n’auraient guerre pu être plus différents. D’une part, il y avait les vagues de bruit d’une forte circulation, d’autre part un bruit continuel de claquements et de battements d'un radiateur de chauffage. Mais les deux n’étaient point des influences négatives. Ce qui m'intéressait dans l’acte de composition, c’est le lien entre matériaux hétérogènes, leur superposition et leur confrontation, l’exploration de leur singularité, leur interaction et leur structure intérieure. Je m’intéressais à leur sonorité sèche, rauque, directe, presque agressive, mais également soyeuse et intime. Les différences

de jeu et d'articulation au sein de l’ensemble forment un contexte de musique de chambre à l'aide des quatre transducteurs qui s’y ajoutent. Grâce aux transducteurs, les sons électroniques sont projetés dans la caisse de résonance du piano à queue, de la harpe et d’un tambour. Ainsi se crée un alliage de sons, une superposition de la sonorité des instruments et des sons électroniques, des sources sonores réelles et virtuelles. Les instruments seront ainsi également des haut-parleurs avec une caractéristique qui leur est propre et avec une grande présence dans l’espace. Un champ acoustique complémentaire se crée à l’intérieur de l’ensemble.