Salvatore Sciarrino

Centauro marino  (1984)  #9’
pour clarinette, violon, alto, violoncelle et piano

Centauro Marino est une œuvre brève qui combine trois notions fortement associées avec la poétique idiosyncratique du compositeur. La première: des événements sonores à la limite de l'audible, fragiles et feutrés, qui créent un terrain incertain où le plus petit événement est chargé de tension dramatique. La deuxième: des gestes perturbateurs et virtuoses joués par le piano qui apparaissent comme des

ouragans éphémères remuant les éléments du paysage sonore et les reposant dans de nouvelles configurations. La troisième notion est celle d'une grande économie de matériau: quelques figures, bien définies et toujours reconnaissables qui ne subissent très peu de développement en tant que tels. C'est plutôt la manière dont ces figures interagissent entre elles qui dessine la courbe formelle de l'œuvre.

Paul Clift