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Cette pièce met en scène quelques fragments de la IXe symphonie de Beethoven en les imaginant comme des «restes», des vestiges ou des ruines d'un chef-d'oeuvre disparu. Ainsi, les quelques huit fragments utilisés – parfois une seule harmonie – subissent les mêmes «outrages» que le temps, les catastrophes naturelles ou la volonté destructrice des hommes, infligent aux monuments des grandes civilisations passées: écroulement, érosion, effondrement, décombres, éparpillement, déplacement, sable, pierres, superposition, disparition, transformation, enfouissement, ensevelissement. Il n'en demeure pas moins, que ces vestiges résistent dans leur dénuement et provoquent en nous des émotions fortes, vives, de nostalgie, de persistance, de rémanence, de poésie. L'analogie de ce temps désormais disparu, avec celui de notre propre temps, conduit à d'autres perspectives, qui viennent ici révéler nos propres disparitions, nos propres érosions, notre mémoire