Le morceau est une réanimation d'un rite des Giyack, une minorité éteinte japonaise. Dans la langue des Giyack, il n'y avait point de consonnes, mais douze hauteurs de son distinctes. Les gens se parlaient en combinant six voyelles avec douze hauteurs de son, dans une sorte de chant. La communauté des Giyack fut complètement détruite par le gouvernement japonais pendant l'ère Meiji. Le seul survivant était un jeune étudiant ingénieur qui construisit plus
tard une «machine chantante» afin de préserver le souvenir de sa culture. Dans le rite original, un prêtre récitait des prières qui furent variées et répétées par les habitants du village au moyen de «tubes consonnants». Le morceau a été écrit en collaboration avec le poète et savant Sadakazu Fujii connu pour ses études des langues anciennes Aïnou.
La «machine chantante» a été spécialement développée et construite par Martin Riches pour «Hitonokiesari».
Masahiro Miwa
Traduit de l'allemand par Thomas Müller