• DÉCOUVRIR
  • Accueil
  • Concerts
  • Thèmes
  • Calendrier
  • Statistiques
  • Photos du festival
  • VOIR
  • Auteurs
  • Œuvres
  • Interprètes
  • Vidéos
  • VENIR
  • Achat en ligne
  • Tarifs et points de vente
  • Salles
  • Académie Archipel
  • SOUTENIR
  • Partenaires
  • Équipe
  • Association
  • Remerciements
  • SE SOUVENIR
  • Historique
  • Archives
  • EN PARLER
  • Revue de presse
  • Abonnement newsletter
  • Espace professionnel

Lejaren Hiller

Illiac Suite  (1956)  #20’
pour quatuor à cordes

  1. Archipel
  2. Lire
  3. Oeuvres
    • Babel: Choeur mixte pour 1…
    • Bach: Messe en Si mineur B…
    • Beethoven: Symphonie n°7 e…
    • Bianchi: Ante Litteram
    • Bustos: Temps de Terre
    • Cavanna: Geek bagatelles
    • Chang: Cleaning the Temple
    • Collectif de compositeurs: …
    • Corner: In Intimacy – puls…
    • Donatoni: Hot
    • Fabre: Astragale Zénon l'a…
    • Fabre: Les Souliers
    • Garcia: Actuel Remix
    • Gervasoni: Capriccio ostic…
    • Giménez-Comas: Back into N…
    • Guerra: In Stanze
    • Hänni: Nouvelle oeuvre pou…
    • Heiniger: Lamento V
    • Henry: Futuristie [extrait…
    • Hiller: Illiac Suite
    • Hudry: Machina Humana
    • Jin: Immobilized Motions
    • Johnson: Tilework for Log…
    • Jung: Traumbesuch
    • Käser: Präludien Buch 1-4…
    • Lang: Metropolis
    • Lin: String Quartet with T…
    • Lucier: Opera with objects
    • Machin: Maudite soit la gu…
    • Miwa: Hitonokiesari
    • Muñoz Bravo: The Fury of N…
    • Neuburger: Etude de Synthè…
    • Neuwirth: A Film Music War…
    • Parra: Limite les rêves au…
    • Pelzel: Etüdenbuch zu Diab…
    • Posadas: Fata Morgana
    • Posadas: Hylé
    • Preisig: RHYTMAOEP
    • Querfurth: 4 Abbilder
    • Riches: Four Voices
    • Riches: Singing Machine
    • Riches: Thinking Machine
    • Rosenberger: Tempi agitati
    • Silva: Vier Miniaturen nac…
    • Söfelde: Gycklarmusik 16 (…
    • Stockhausen: Tierkreis
    • Texier: Le scandale de la…
    • Texier: Portraits anagramm…
    • Texier: Robots créateurs
    • Varèse: Déserts
    • Varèse: Intégrales
    • Verdi: Ave Maria
    • Weber: Ouverture de l'opér…
    • Xenakis: Atrées
    • Xenakis: Herma
    • Xenakis: Morsima-Amorsima
    • Xenakis: Xas
    • Yun: Harmonia
  4.   
  5. <
  6.  
  7. >
Lejaren Hiller à l'Experimental Music Studio © University of Illinois at Urbana-Champaign
En concert
Ecce Robo 2 - 18.03 16h30
Vidéo

Hiller «Illiac Suite» mvt 3

La «Méthode pour composer une valse à l'aide de deux dés» de Mozart est un exemple ancien de musique régie par le hasard. Mozart faisait participer l'auditeur directement au processus de création de l'œuvre. Dans la démarche de composition d'aujourd'hui, des algorithmes digitaux remplacent le jeu de dés concrets. Déjà depuis les années 50, de tels algorithmes sont l'objet de visions artistiques. Des compositeurs ont découvert le potentiel des algorithmes pour la construction de structures complexes et de dispositions expérimentales, ou alors comme antagonisme créatif, comme élément de surprise, méthode ou antagonisme intégré dans le travail artistique. De nouveaux horizons sont entrés dans le champ de vue en ce qui concerne la collaboration artistique entre l'homme et la machine grâce au développement vertigineux des techniques algorithmiques. On s'éloigne du hasard ou du calcul déterminé vers des processus autonomes et ouverts qui redéfinissent les rapports entre l'homme et la machine. L'intérêt ne porte pas uniquement sur le produit final, mais aussi sur les démarches qui y conduisent. Les uns font confiance aux balbutiements de l'intelligence artificielle et à la créativité autonome de l'ordinateur, les autres se réservent une instance de contrôle pour pouvoir intervenir dans les processus techniques et pour pouvoir les former.

Les deux cas de figure ouvrent de nouvelles perspectives qui dépassent les façons de penser traditionnelles de l'auteur, de la production et de la réception de la musique. La première œuvre de l'histoire de la musique composée par un ordinateur est la Suite Illiac de Lejaren Hiller et Leonard Isaacson. Créée en 1957, elle est une œuvre pionnière en quatre mouvements, ou plutôt quatre études pour quatuor à cordes qui porte le nom du système d'ordinateur ILLIAC I (Illinois Automatic Computer) développé quelques années auparavant à l'université d'Illinois et utilisé pour la composition. Les chercheurs eux-mêmes soulignent de façon explicite le caractère de recherche de cette suite qu'ils considèrent comme un guide de laboratoire: Les règles de composition et d'ordre qui définissent la musique de différentes époques sont transformées dans des processus algorithmiques automatisés. Le deuxième mouvement en huit parties est exemplaire. Un enchaînement libre de sons est transformé par l'ajout successif de règles de composition en une œuvre musicale qui rappelle un mouvement baroque à quatre voix; c'est un exercice de style.

Ce texte est paru pour la première fois dans le magazine Zeitfragen de MaerzMusik 2016. Il est reproduit avec l'aimable autorisation de Julian Kämper et des Berliner Festspiele.

traduit de l'allemand par Thomas Müller
  • Festival Archipel — 8 rue de la coulouvrenière 1204 Genève — +41 22 329 42 42