Je travaille depuis 2014 sur un projet appelé Gycklarmusik qui peut se traduire par farce musicale. Il contient cinq parties, toutes écrites pour petits ensembles ou instruments solos: no 1-4 pour violon seul, no 5-9 pour ensemble, no 10 pour guitare seule, no 11-14 pour flûte seule et no 15 pour viole de gambe. L'idée est d'utiliser des thèmes et mouvements similaires afin de garder un fil rouge à travers l'œuvre complète. Les éléments expressifs qui en ressortent sont le caractère dense et bref, l'ampleur de la
matière principale et les contrastes fantaisistes. On pourrait dire que je blague ou que je rigole avec les attentes des auditeurs en opposant d'une manière inattendue et, je l'espère, parfois belle, la force et la douceur, l'aigu et le grave. Bien que chacune des pièces venant s'ajouter à l'œuvre aient tendance à s'allonger, leurs caractéristiques restent les mêmes. La dernière pièce, no 16 pour quatuor à cordes, a été composée spécialement pour les quatuors Béla et Asasello dans le cadre de l'Académie Archipel 2018.