Archipel a toujours été soucieux de repenser la représentation musicale. Comment le concert traditionnel pourrait-il convenir à un art qui sans cesse réinvente ses formes et maintenant ses outils ? L’édition 2018 proposera maintes échappées hors des salles.
Les installations plastiques et sonores d’Arno Fabre portent un regard humoristique sur la bio-mécanique humaine.
Présentées pendant toute la durée du festival au Musée d’Art et d’Histoire, elles sont les filles de Tinguely et de Max-MSP (célèbre logiciel de composition assistée par ordinateur). Six
robots-parleurs à roulettes circulent parmi nous salle Palatine II. Indéniablement ils sont humains : bavards et versatiles, ils nous parlent à l’oreille, puis s’en vont.
Salle Palatine I, c’est un orchestre de trente jambes articulées et chaussées qui jouent une partition numérique faite de piétinements, frottements de semelles, claquements de talons, coups de pied au ciel, chorégraphie sonore fascinante par son mimétisme physiologique. Ces jambes, c’est ce qui fait de nous des êtres humains, et de la machine un nouveau bipède.
Marc Texier - directeur d'Archipel