À l’Alhambra nous accueillons deux installations poétiques et sonores inspirées de la Poésie concrète et de l’Oulipo. Un clavier d’ordinateur écrit tout seul, avec huit lettres et autant de solénoïdes, un poème de permutations alphabétiques dont le sens doit être décrypté par l’examen des touches. Cette œuvre de Nathalie Preisig a été conçue à la Haute École d’Art et de Design de Genève.
Les Portraits anagrammatiques, que j’ai écrit dans
les années nonante, sont une tentative de caractériser l’esthétique de quelques compositeurs à l’aide des seules lettres de leur nom. Un programme génère les anagrammes et sélectionne ceux qui peuvent former des phrases, l’organisation de ces fragments automatiques est assurée par l’écrivain qui tente de percevoir un sens à ces phrases. De grands totems blancs, réalisés par l’atelier graphique We Play Design de Lausanne, matérialisent cette poésie onomastique.
Marc Texier - directeur d'Archipel