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C'est après un parcours des plus classiques au Conservatoire de Paris, avec Olivier Messiaen (harmonie) et Nadia Boulanger (composition) qu'il fait, en 1949, la rencontre décisive de Pierre Schaeffer, avec lequel il fonde le GRM (Groupe de recherches musicales), voué à l'expérimentation en «musique concrète». C'est d'ailleurs en collaboration avec celui-ci qu'il va écrire notamment la Symphonie pour un homme seul (1950) et l'opéra «concret» Orphée (1951), repris plus tard (1953) avec l'étonnante séquence «le voile d'Orphée», où l'on trouve déjà l'étirement de la durée, caractéristique de son style, et la présence de la mort, qui ne cessera de l'inspirer. Après avoir fondé son propre studio Apsomé, il entreprend une longue collaboration avec le chorégraphe Maurice Béjart (Messe pour le temps présent).
Par sa fécondité, son goût de l'excès et son extraordinaire imagination, Pierre Henry est considéré comme le plus grand compositeur de musique électro-acoustique de notre temps ; c'est aussi un des grands créateurs d'aujourd'hui.