Farangis Nurulla-Khoja est une compositrice d'origine tadjike née dans la famille d'un des plus importants compositeurs de l'Union soviétique, Ziyodullo Shahidi. La musique thème du pavillon soviétique pour l'Expo 67 à Montréal est une de ses œuvres. Cet environnement musical incite Farangis à devenir pianiste. En 1990, à l'âge de 18 ans, elle quitte le Tadjikistan en pleine guerre civile pour étudier à Londres. Puis un peu plus tard, à 19 ans, elle deviendra boursière du Swedish Institute pour étudier la musique à Göteborg en Suède. Peu après, elle décide de devenir compositrice. Elle y fera toutes ses études avec des compléments de formation à l'IRCAM (Paris) et à l'UCSD (San Diego). Elle sera récipiendaire en 2004 d'un doctorat en composition de l'Université de Göteborg. Par après, elle vit quelque temps à Paris, avant de s'établir à Montréal en 2006 puis à Longueuil en 2008. Depuis 2009, elle sera régulièrement boursière du Conseil des Arts de Longueuil. Elle reçoit également l'appui du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Ce qui contribue grandement à son indépendance et au développement de sa carrière en tant qu'artiste professionnel. Elle sera compositrice en résidence à la Fondation Royaumont, Asnières-sur-Oise, France, en 2005- 2006; à la Rockefeller Foundation, Bellagio, 2010; au ExperimentalStudio, Freiburg,
2011; à la Société suédoise des compositeurs, Cortona, 2010 et 2016. Elle est gagnantes de nombreux concours locaux et internationaux entre autres le Joseph S.Stau er Prize for the Arts du Conseil des Arts du Canada en 2008; Magistralia Competition for Composers (Oviedo, Espagne) en 2010; Stim-stipendium (Stockholm, Suède) en 2012; Andrey Petrov Composers Competition (Saint-Pétersbourg, Russie) en 2014 et 2016; Grazyna Bacewicz International Composer Competition (Łódź, Pologne) en 2015; Prix reconnaissance Desjardins en 2016; Médaille d'or du Global Music Awards en 2017. Récipiendaire de la fondation Guggenheim en 2018. Le soutien de ces différents organismes subventionnaires assurera l'essor indispensable à la création de multiples œuvres pour orchestre symphonique, ensemble de chambre, ensemble vocal, soliste et électroacoustique. Elle composera autant pour des instruments classiques de l'Occident que pour des instruments traditionnels de l'Orient. On retrouve régulièrement dans ses oeuvres des mélodies traditionnelles ou orientales mélangées avec une instrumentation occidentale afin de créer des compositions à la croisée des cultures. Elle est également à l'aise avec les formes électroniques ou électroacoustiques dans la création de musiques mixte ou hybride. Toutes formes confondues, Farangis Nurulla-Khoja aura composé, depuis 2008, plus de 50 œuvres distinctes et jouées dans 21 pays. La majorité de ces œuvres ont été interprétées par les plus prestigieux orchestres, solistes et ensembles de musique contemporaine.