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Festival Archip—elles 2019

Eva Reiter

Irrlicht  (2012)  #10’
pour neuf instruments et électronique

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© nafezrerhuf.com / Wien Modern
En concert
N'oublions pas le son de la lumière - 29.03 20h

De l'intérieur vers l'extérieur: Dans Irrlicht, le matériel sonore des différents instruments ressort de la différentialisation de l'articulation des sons par ces instruments, soit par la modification du début (attaques, transitions «impures», consonnances), soit de la fin des sons (coupures, disparitions soudaines ou lentes), ainsi que d'un phrasé spécifique inspiré par la sonorité et par la mélodie de la voix humaine. Dans l'intervalle, on trouve des sonorités complexes, atypiques, inhabituelles; obtenues par des préparations et/ou des techniques de jeux spécifiques. Les bruits très variés forment une part importante de l'orchestre; ces bruits ont tendance à faire disparaître les caractéristiques instrumentales. A part cela, le placement ciblé des microphones induit des effilochements significatifs et des renforcements de détails sonores, produisant une spatialisation inhabituelle des instruments dans la sonorité de l'ensemble. Au cours de la pièce, certains instruments restituent de plus en plus des passages «parlés». C'est un discours en phonèmes; les syllabes en tant que combinaisons de voyelles et de consonnes prennent la place des notes et de leurs articulations. Ce matériel «rhétorique informel» s'organise parfois en discours, en tirades, en balbutiement ou en bégaiement. L'organisation de la forme de la pièce conduit à ce que les musiciens déposent leurs instruments et se servent de différents entonnoirs,

tubes et tuyaux; mais l'articulation des syllabes et des phonèmes reste basée sur une organisation purement musicale. Pour effacer le sens des syllabes, on utilise une dynamique opposée à leur signification: les syllabes et leur signification entrent dans un rapport de contrepoint. Irrlicht, par ses sonorités souvent claires qui forment cette composition, n'est pas seulement une façon d'induire en erreur l'auditeur, mais est aussi un jeu d'associations, tels des éclairs correspondants à de courts moments sonores. Et puis, le titre renvoie également au domaine des métaphores avec les feux follets, ces lumières éphémères que l'on observe de nuit dans les marécages et les tourbières. Jusqu'à nos jours, il n'y a pas d'explication scientifique concluante pour ce phénomène rare – on a plutôt affaire à une explication de la mythologie traditionnelle liée à la superstition. Selon cette tradition, des vibrions, des esprits de la terre, incitent le randonneur épuisé par des illuminations soudaines à suivre ces lumières et l'induisent en erreur. Mais ce n'est qu'un concept métaphorique qui coupe l'élan à cet idéal du papier vierge sans l'inscription d'un titre ni concept préexistant, ni encore d'orientation d'un contenu. Irrlicht n'est, pour ces quelques minutes de la durée de la pièce, pas un phénomène, mais un état d'esprit.

Traduit de l'allemand par Thomas Müller
  • Festival Archipel — 8 rue de la coulouvrenière 1204 Genève — +41 22 329 42 42