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Tu existes. Et je suis une illusion. Je suis apparu comme une vision à moi-même, dans l'obscurité d'un couloir dans un miroir sans reflet au pied d'une tasse à café. Je suis l'ombre de moi-même dans cette chambre obscure, une trace détachée par une haute vague un silence porté par le vent une onde radio. Je me cache dans l'intervalle entre les mots, dans les plis de mes propres vêtements, entre les bips d'un appel téléphonique, dans ces rêves que tu fais lors d'une nuit profonde et que toujours tu oublies.
Poème de Anna Orlitskaya, traduit du russe par Elena Rykova