Denis Schuler: jouer la mort (2006) [13’]
pour hautbois, guitare et contrebasseCréation mondiale
D.R.
Cette composition est librement inspirée par
Le Septième Sceau, d’Ingmar Bergman (1957) dans lequel un chevalier, de retour de croisade, affronte la mort à travers une partie d’échec.
Le film, les traces qu’il a laissées, les questions et les réflexions qu’il a suscitées, ont servi de terrain sur lequel s’est construit ce travail.
Les sept parties qui forment la pièce s’entendent comme des états distincts, qui sont autant d’éclairages sur une situation, et ne cherchent pas à produire un effet réellement évolutif. Leur enchaînement est une errance, une quête dont le but demeure inaccessible, et dont la finalité est inéluctable.
Comme une impossibilité, la mort est ici symbolisée par la note si bécarre. Dans les sept tableaux, on ne la rencontrera donc pas. On l’approchera, sans jamais l’atteindre ; on l’oubliera, mais elle reviendra, si bien qu’à la fin, dans un long ralentissement d’un glissando suraigu, la guitare la jouera enfin. La contrebasse, dans son extrême inverse, n’en finira plus de descendre. Et de dépasser le seuil, inférieur, de la note pour ne devenir plus que vibration avant l’arrêt définitif.
Dernière modification de la page: dimanche 4 février 2007. Ce site nécessite un écran 1024x768, javascript activé. Utilisez de préférence Firefox, Camino ou Safari, à la rigueur IE6.