Agostini: «Musica per chiostro»
Aperghis: «Cinq Calme-plats»
Aperghis: «Le Corps à corps»
Alessandrini: «Funeral Sentences»
Bailly-Basin: «Je dormirai jusqu'à la fin du monde (Muse endormie [remake])»
Barraqué: «Chant après chant»
Bösch/Jelinek: «Stations urbaines»
Bongcam: «Sistro»
Boulez: «Domaines»
Bravi: «Meditazione Quarta»
Castanos/Ouamba: «Atravesar»
Combier/Thierry: «Vies silencieuses»
Corrales: «Re»
Dayer: «Ceneri»
Dayer: «L'Esprit de la montagne»
Dayer: «D'un Amour lancé»
Eloy: «Équivalences»
Fabre: «Les Souliers»
Furrer: «Fragmentos de un libro Futuro»
Gaudibert: «Pour Orphée»
Gaudibert: «Sur la route du soleil levant»
Ghisi: «Verso Snàm-dà-én»
Guézec: «Architectures colorées»
Guigny/Riley: «Play In C»
Lupone: «Gran Cassa, canto della materia»
Mihaylov: «Flash-back»
Nordin: «Calm like a bomb»
Nordin/Young Doo: «Gido»
Reich: «Clapping music»
Reich: «Music for pieces of wood»
Riley: «In C»
Schlaepfer: «Instance III»
Schlaepfer: «Variantes sur les Lamentations de Jérémie»
Schuler: «Les Fraudeurs»
Smolka: «Huit Pièces»
Stockhausen: «Aus den Sieben Tagen»
Stockhausen: «Mantra»
Stockhausen: «Mikrophonie I»
Stockhausen: «Spiral»
Stockhausen: «Stimmung»
Velickovic/Dreux: «Privato»



Je suis autant fasciné par le silence et l'immobilité d'un ancien cloître comme celui de l'Abbaye de Royaumont - pour lequel cette installation est née - que par le bruit et la vitesse de notre monde extérieur et intérieur.
Dans cette œuvre, j'ai voulu mettre en relation ces deux facettes et explorer les dissonances qu'elles peuvent produire, en faisant lutter et se mêler des sons d'origines très différentes - les cloches du cloître, les voix « angéliques » du chœur d'enfants de la troisième Symphonie de Mahler, des sons synthétiques plus proches du monde de la techno qu'à la soi-disant « musique d'art »...
Pourtant, ça n'est pas une pièce de musique descriptive, ni une sortie de paysage sonore. Les métaphores extramusicales ne sont que des suggestions, tandis que la syntaxe de la composition n'a eu d'autres conditions que les exigences purement abstraites de la logique musicale. Plutôt, bien que je ne suis pas religieux, j'aime considérer cette œuvre comme une pièce de musique sacrée, un regard agnostique mais passionné sur la séduction, la puissance et la violence de l'extase et sur sa connexion avec l'immobilité et l'extrême vitesse, le silence et le bruit.

Andrea Agostini

Dernière modification de la page: mercredi 2 avril 2008. Ce site nécessite javascript.