Christian Wolff | |
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© D.R.
Christian Wolff est né à Nice en France, de parents allemands. Sa famille émigre aux Etats-Unis en 1941; il devient citoyen américain en 1946. Il fait ses études de littérature classique à l’Université d’Harvard (c’est un spécialiste des travaux d’Euripide) et après avoir gradué, y obtient un poste d’enseignement qu’il conserve jusqu’en 1970. Il commence dès lors à enseigner la littérature classique, la littérature comparative, et la musique au Dartmouth College (New Hampshire) jusqu’à sa retraite. Ses premières œuvres – basées initialement sur des schémas rythmiques compliqués, et plus tard, sur un système d’indications auditives – comprennent de longues parties silencieuses. Dans ses premières partitions, Wollf innove avec de nouvelles méthodes d’annotations uniques et trouve des moyens créatifs qui laissent place à l’improvisation dans sa musique écrite. Ses œuvres plus tardives donnent souvent un espace de liberté aux interprètes, comme la série de pièces intitulée Exercises (1973). Certaines œuvres, telles que Changing the System (1973), Braverman Music (1978, d’après Harry Braverman) et la série de morceaux intitulée Peace March (1983-2005) ont une dimension politique explicite réagissant à des événements contemporains internationaux ainsi qu’à de plus larges idéaux politiques. A l’âge de 16 ans, son professeur de piano, Grete Sultan, l’envoie suivre des leçons de composition avec le compositeur John Cage. Il devient rapidement un proche associé de Cage et de son entourage artistique, qui comprend les compositeurs Earle Brown et Morton Feldman; le pianiste David Tudor; et le danseur et chorégraphe Merce Cunningham. Pendant les années 1960, il développe des collaborations avec les compositeurs Frederic Rzweski et Cornelius Cardew. Ils s’encouragent mutuellement dans leurs explorations respectives des techniques de composition expérimentale et dans l’improvisation musicale. À partir du début des années 1970, ils s'influencent également dans leurs tentatives d’engager leur musique politiquement. Pour Wolff, ceci se traduit souvent par l’utilisation de la musique et de textes liés à des mouvements de protestations politiques, tels que celui des Wobblies. Wolff a dit récemment de son travail qu’il est motivé par son désir de «transformer la création musicale en une activité commune et transfigurante (l’interprète devient le compositeur, qui devient l’auditeur, qui devient le compositeur, qui devient l’interprète, etc.), ainsi que le caractère collectif de l’activité en la source exacte de la musique. De réveiller, par la production musicale, un sentiment de conditions sociales partagées et de suggérer comment celles-ci peuvent être changées ». |