Festival Archipel
Alexandre Babel
Vincent Barras
basel sinfonietta
Fabrice Bollon
Xavier Bordelais
Hélène Breschand
Laurent Bruttin
Mauricio Carrasco
Centre International de Percussion
Barbara Ceròn Olvera
Franck Chevalier
Dimitri Coppe
Philippe Cornus
Jean-Louis Dardenne
Damien Darioli
Victor de la Rosa
Rudy Decelière
Rémi Delangle
Jérôme Deschamps
Guillaume Deshayes
Christophe Desjardins
Bahar Dördüncü
Rémi Durupt
Ensemble Ars Nova
Ensemble Contemporain du Conservatoire de Lausanne
Ensemble Contrechamps
Ensemble Laborintus
Ensemble Multilatérale
Ensemble Namascae
Ensemble vocal Séquence
Ensemble Vortex
eRikm
Laurent Estoppey
Florian Feyer
Foofwa d'Imobilité
Susanne Fröhlich
Beat Furrer
Laurent Gay
Jean Geoffroy
Anne Gillot
Rada Hadjikostova
Francisco Huguet
David Jisse
Claude Jordan
Sylvain Kassap
La Muse en Circuit
Étienne Lamatelle
Guillaume Lantonnet
Eduardo Leandro
Daniel Lévy
Yann Marussich
Franck Masquelier
Anaïs Moreau
Pierre Morlet
Musiques Inventives d'Annecy
Philippe Nahon
Jean Marie Paraire
Quatuor Diotima
Jocelyne Rudasigwa
Thierry Simonot
Naaman Sluchin
Nicolas Sordet
Anna Spina
Béatrice Zawodnik
Daniel Zea
Yun-Peng Zhao
Furrer, Beat
© Penelope Messidi

Compositeur autrichien d'origine suisse, Beat Furrer est né le 6 décembre 1954 à Schaffhausen. Il commence des études de piano au conservatoire de sa ville natale, puis s’installe à Vienne en 1975 pour étudier la composition avec Roman Haubenstock-Ramati et la direction d’orchestre avec Otmar Suitner. Il vit aujourd’hui à Kritzendorf, près de Vienne. En 1985, il crée l’ensemble Klangforum Wien (d’abord appelée «Société de l'Art Acoustique»). Il en est le directeur artistique jusqu’en juillet 1992. Depuis 1992, Beat Furrer est professeur de composition à l’Université de Musique et d’Art dramatique de Graz.

Les arts plastiques, la littérature, le jazz forment l'arrière-plan d'où naissent ses premières oeuvres. Certaines techniques s'apparentent par analogie aux procédés plastiques: superposition de couches qui cernent progressivement un objet en revisitant une même structure dans Retour an dich, trio, 1986, effets de clairs-obscurs dans le Streichquartett n°1, 1984. Ce travail de différenciation extrême entre les sons, les gestes et les textures se ramifie par endroits en des trames très denses ou se tient, au contraire, au bord de la dissolution (Studie 2 - à un moment de terre perdue, pour ensemble, 1990; Nuun, concerto pour piano et orchestre, 1996). La tendance à laisser certains éléments non-fixés, ou encore à laisser se développer les figures de manière autonome à l'intérieur d'un cadre réduit, reste une marque de son écriture jusque dans ses dernières oeuvres. La forme musicale procède le plus souvent par processus superposés, recouvrements ou dévoilements progressifs, filtrage ou distorsion de mécanismes ou de matières raffinées, parfois déchirés par des gestes emphatiques surgissant dans toute leur étrangeté (Still, 1998). La voix enfin, du balbutiement bruité jusqu'au langage constitué, occupe dans ses compositions une place décisive. Les instruments, comme la voix, restent souvent proches de l'énonciation parlée. La flûte d’Invocation (2002-2003), au même titre que la chanteuse et la comédienne, joue le personnage principal. Parmi ses oeuvres de théâtre musical, citons son premier opéra Die Blinden, créé en 1989 au festival Wien Modern, Begehren (2001) et Fama (2005), qualifié de Hörtheater (théâtre pour l’écoute).

© Ircam-Centre Georges-Pompidou
Dernière modification de la page: lundi 23 mars 2009. Ce site nécessite javascript.