Bruit |

Foofwa d'imobilité © D.R.
Ultérieurement, au nom de « cet idéal de beauté dans l'art qui exige justement que l'idée de beauté se redéfinisse toujours, afin qu'elle reste vivante » , et parce que notre monde est bruyant, électrisé, si globalisé que le proche (ƒƒƒ) et le lointain (ppp) se confondent. Que tout est parasité, que les artistes, incurablement optimistes, découvrent la beauté où chacun ne perçoit qu’une nuisance : le vacarme est devenu le mode d’expression d’une génération nourrie au rock, aux bruits urbains, au scratch. Ils travaillent le son comme le forgeron son métal. Sur une enclume bruyante : l’électronique. Bedrossian, Kourliandski, Carcano, obtiennent par l’excès, la distorsion, le timbre souillé, ce que leurs prédécesseurs gagnaient par la retenue (concert Contrechamps le 24 à 20h, concert Ars Nova le 28 à 20h30). Toujours soucieux de montrer que la musique n’évolue pas indépendamment des autres arts, Archipel présente aussi l’œuvre des chorégraphes qui ont poussé le mouvement du corps à ses limites. Bruit : c’est l’agitation incoercible qui se saisit de Foofwa d’Imobilité en accompagnement des descriptions de la maladie de Tourette et de la Chorée de Huntington par le conférencier-historien de la médecine-poète sonore Vincent Barras, avec la complicité de l’électronique de Claude Jordan et Nicolas Sordet (Chore, le 21 à 22h30). Silence : c’est l’immobilité de Yann Marussich, suspendu sans mouvement, bleuissant comme un Monochrome vivant aux sons d’un remix de bruits corporels de Daniel Zea (Bleu remix, le 27 à 22h30). |