Œuvre en deux parties, Christian Wolff in Cambridge consiste en une succession d'accords et de notes isolées, chantées «calmement» par le choeur. Il n'y a aucun texte. Le chef de choeur choisit la durée de chaque note en fonction du souffle des chanteurs et de l'harmonie désirée. Morton Feldman rend ici hommage à Christian Wolff, compositeur et professeur de philologie classique né en 1934 qui a fait partie durant les années 50 de la New York School, sorte d'équivalent musical de l'école américaine de peinture menée par Rothko, Newman, puis Rauschenberg, Johns... En effet, suite à une rencontre avec John Cage qui le soutient et l'encourage, Christian Wolff forme avec Morton Feldman, David Tudor et Earle Brown ce club de compositeurs expérimentaux. Longtemps restée dans l'ombre de John Cage et de Morton Feldman, c'est depuis peu que l'œuvre de Christian Wolff a acquis audience et renommée.