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Edgard Varèse | |
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Compositeur américain d’origine française, né à Paris le 22 décembre 1883, mort à New York le 6 novembre 1965. Il passe la majeure partie de son enfance dans la famille de sa mère en Bourgogne, où l’architecture massive des églises romanes le marque profondément. Son père le destine à des études d’ingénieur, mais il est résolu à devenir compositeur et, en 1903, il quitte sa famille (qui vit alors à Turin) pour faire ses études à Paris. Il est l’élève de Vincent d’Indy, Albert Roussel et Charles Bordes à la Schola Cantorum ; il suit aussi les cours de Widor au Conservatoire. Entre 1908 et 1915, il partage son temps entre Paris et Berlin, faisant la connaissance de Busoni et de Strauss, et découvre la musique de Schoenberg. Il émigre ensuite aux Etats-Unis.
À l’exception d’une seule mélodie, Un grand sommeil noir (1906), toute la musique que Varèse a composé avant d’émigrer a été perdue. Son œuvre débute en fait avec Amériques (1918-22), écrite pour un orchestre énorme et célébrant non seulement sa nouvelle patrie, mais également de nouveaux mondes de l’imagination. Quoique influencé par Debussy, Stravinsky et Schoenberg, cette œuvre est très originale par sa forme en perpétuelle évolution, sa complexité rythmique et ses déferlements sonores massifs ; elle est aussi marquée par la passion de Varèse pour la vitesse et les bruits de la vie dans les villes modernes. Sous tous ces aspects, Amériques contient les germes des œuvres plus paufinées qui suivront : Hyperprism pour petit orchestre et percussion (1922-23), Intégrales pour la même formation (1924-25); Octandre pour sept instruments à vent et contrebasse (1923-24); Arcana pour orchestre (1925-27) et Ionisation pour treize percussionnistes(1930-1933). Ces titres à connotation scientifique impliquent une approche mathématique de la forme et de la sonorité, mais Varèse se compare également, de façon peut-être romantique, aux savants appréhendant l’inconnu. Son sens du primitif et du magique s’impose à l’évidence dans Ecuatorial (1933-34), qui met en musique une imprécation maya pour voix de basse et petit orchestre.
Dès son arrivée à New York, Varèse insiste pour obtenir de nouveaux moyens électroniques, nécessaires selon lui à la musique du futur. Il inclut deux instruments électroniques de Theremin dans Ecuatuorial, mais ne disposant pas de ressources dont il a besoin, il n’achève qu’une courte pièce pour flûte; Density 21,5 (1936) au cours des quinze années suivantes. Le magnétophone lui permet de continuer avec Déserts (1949-54), qui mélange des sections d’orchestre avec des sections électroniques, puis avec le Poème électronique (1957-58). Toutefois, sa dernière œuvre, Nocturnal (1960-61, inachevée), est écrite pour voix et instruments, sans matériel électronique.