Les pendules révèlent des forces complexes au travers de simples mouvements. Un pendule repose en équilibre. Quand il est mis en mouvement, le poids suspendu quitte sa position initiale jusqu'à ce que la gravité le contraigne à revenir à l'équilibre. Quoi qu'il en soit, en raison de l'inertie du poids, il va et vient au-delà de son point d'équilibre initial, dans la direction opposée, jusqu'à ce que la gravité le contraigne à nouveau à revenir à sa position de départ. Ces oscillations se répètent à une fréquence régulière, à moins qu'elles ne soient régies par d'autres forces.

Il y a bien sûr bien d'autres versions, tant réelles que virtuelles, du scénario ci-dessus, qui sont directement liées à la conception du pendule et à son environnement. Par exemple, un pendule simple est un modèle théorique, qui suppose un environnement sans friction, autorisant le pendule à osciller avec une amplitude constante. Les vrais pendules fonctionnent néanmoins dans des environnements pleins de résistance physique qui dissipent l'amplitude de leurs oscillations au fil du temps.

Pendulum VIII : "TKS I" est la huitième pièce d'une série en cours d'écriture, inspirée par les phénomènes physiques, temporels et spatiaux démontrés par les simples mouvements d'oscillation des pendules, ainsi que par certains des environnements, mécanismes et forces les plus complexes qui font perdurer ou disparaître le mouvement du pendule.

Toutes les pièces de cette série ont un titre générique (Pendulum I, Pendulum II...) indiquant qu'elles ont en commun une sorte de thème général lié au pendule. La plupart d'entre elles ont également un sous-titre plus explicite. Les sous-titres font souvent référence à un trait de comportement particu- lier du pendule ou bien à une idée plus poétique ou tangentielle. "TKS" signifie Transient Kinetic Sculpture (sculpture du mouvement transitoire) et tient le piano et l'interprète pour une entité commune, telle la sculpture d'un éphémère rouage d'horloge en mouvement.