Œuvres

Ondrej Adamek
Karakuri - Poupée mécanique  2011 #20mn
pour soprano, ensemble et dispositif
Commande: Ministère de la Culture, France
Joué le 24 mars à 20h

D.R.

Cette pièce s'est inspirée de l'aspect naturel, presque humain, et du mécanisme d’horloge des poupées mécaniques japonaises, les Karakuri Ningyo de l’époque Edo (début de XIXe siècle).

La pièce est en quatre mouvements.

Pour le premier mouvement, j'ai imaginé Hisashige Tanaka, le créateur des poupées, devant son miroir en train de mimer les poses d'un jeune archer pour simuler les mouvements de la poupée. La partie vocale est pantomimique et l’ensemble joue le rôle du miroir. Dans ce mouvement, il y a très peu de texte, juste quelques mots: «gesttttte», «justtte», «tttttire», «flèche chevauche flèche», «vise la cible»…

Dans le deuxième mouvement, la soprano chante une liste très détaillée des mouvements élémentaires que la poupée doit exécuter: «Segment un: bras droit vers l’avant. Segment deux: tête tourne. Segment trois: l’avant-bras droit d’un mouvement brusque tombe sur la flèche»…

Le troisième mouvement est construit autour de mots tchèques très rapidement répétés qui décrivent les pièces détachées du mécanisme de la poupée «kolecko kolecko kolecko kolecko, maticka maticka maticka maticka, osicka osicka osicka osicka». C'est la concentration obsessionnelle du créateur de ces poupées.

Le quatrième mouvement est très rythmé et mécanique, c’est la poupée mécanique en marche qui s'y promène. Un échantillonneur imite les bruits divers des mécanismes, que les instruments reproduisent aussi.

D'après Ondrej Adamek