De petits jardins juxtaposés, surfaces délimitées de tailles variables, ayant chacune leur identité. Agencements, tantôt soignés et ordonnés, tantôt broussaille livrée à elle même, indomptée, univers qui parfois déborde sur le suivant, ou bien prend le relais. Tout cela comme si l'on traversait d'une traite ces jardins, sans tenir compte des barrières et des plates-bandes, sans se soucier des traces de piétinements, d'éboulements et d'effeuillages laissés derrière nous...
C'est à peu près l'image que j'avais en tête en composant cette pièce. Mais l'image n'est qu'un guide pour ne pas perdre le cap, cette pièce ne se veut pas pour autant narrative.
Par ailleurs, je dois dire que la proposition que la Biennale Musiques En Scène m'a faite d'écrire pour un «jeune» orchestre n'a pas été anodine. Je n'ai pu m'empêcher de me projeter quinze ans en arrière - dans le même contexte que ces étudiants - et cela a généré chez moi une espèce d'élan qui ne m'a pas quitté tout au long du travail. Sans doute quelques rêves, quelques accroches de la première heure doivent transpirer par ci, par là...