Grâce à l’ensemble des développements technologiques musicaux survenu après la Seconde Guerre mondiale et qui a profondément été influencés par l'exploration et l’élaboration de la musique électronique. Cette dernière nous a démontré que nous ne pouvons plus ni écouter ni utiliser un son de la même manière. Par la révélation des phénomènes musicaux animés et complexes – du décryptage des dimensions microscopiques du son à sa nature physique – le compositeur, tel un explorateur sonore, accède à un autre niveau de compréhension et de signification du son.

Personnellement, j'ai toujours considéré l’ampleur de l’interaction qu’il existe entre le son et l’humain en interprétant cette «autre» approche historique du son comme un accès à un «autre» état de conscience. Perméabilité a été composé pour rendre hommage à ce changement historique révolutionnaire, à cette amélioration novatrice dans la relation éternelle entre l’être et le son.

Les titres décrivent la transcendance entre différentes catégories (humaine, animale, choses) représentant, dans les temps anciens, une vision acceptée et partagée de l'existence (comme on le voit dans les peintures murales de la grotte Chauvet, l’art préhistorique, ou encore la période aurignacienne datant d’environ 30000 à 32000 avant le présent). La loi cachée qui a permis ces bonds au travers des catégories est communément nommée: perméabilité.

La technologie dans la musique a contribué à la remémoration de la qualité du son dans toutes ses dimensions (physique, structurelle, émotionnelle et intellectuelle) en laissant les compositeurs et créateurs traverser les frontières entre catégories et état d'esprit; ici, les forces et les dimensions musicales sont célébrées dans leur interaction, complémentarité et surtout perméabilité.