Cette œuvre se situe dans la continuité de plusieurs pièces écrites pour les Swiss Chamber soloists. Ainsi en 2009, j’ai eu l’occasion d’écrire une œuvre pour flûte et quatuor à cordes (De Umbris), puis en 2010 une œuvre pour hautbois et trio à cordes (Mémoire, cercles). Ici, mon travail se concentre sur l’idée d’une mélodie continue produite par l’enlacement de voix. Les parties des cordes forment prioritairement ces trois voix nocturnes dont l’évolution aimerait donner l’impression de rejoindre progressivement un lieu silencieux.
Aux instants où le trio à cordes s’interrompt, les bois jouent alternativement des parties solistes rythmiquement autonomes au caractère rhapsodique. Ces lignes se superposent ensuite aux cordes ce qui implique des rencontres qui peuvent varier à chaque exécution de l’œuvre.