Bernard Cavanna

Compositeur français né le 6 novembre 1951 à Nogent-sur-Marne

Bernard Cavanna commence à l'âge de neuf ans des études de piano et se passionne très tôt pour la composition qu'il travaillera principalement en autodidacte, ponctué parfois par des rencontres et des échanges avec les compositeurs Henri Dutilleux, Aurel Stroë, Paul Méfano et Georges Aperghis, qui l'encouragent par ailleurs fortement. Il suit des cours de musicologie à Paris VIII notamment sous la direction de Francis Bayer. Très attiré par l'image et la scène, Bernard Cavanna est amené à travailler pour le théâtre avec J. Gillibert, A. Vitez, S. Seide, D. Martin, pour la danse avec C. Marcadé et A. Preljocaj, pour le cinéma avec P. H. Salfaty et A. Fleisher avec lequel il collabore régulièrement depuis dix ans.

Auteur de diverses pièces vocales et instrumentales il compose notamment Io pour voix et dix instruments, l'opéra La Confession impudique d'après le roman de Tanizaki (créé en 1992 à Strasbourg et Nanterre/Amandiers, dans une mise en scène et adaptation de D. Martin), Messe, un jour ordinaire, œuvre

s'appuyant sur un montage de textes d'origines très diverses (ordinaire de la messe en latin, interview d'une jeune toxicomane, phrase de K. Barbie, poème de N. Méfano).

A partir de 1994, il compose Fauve pour violon seul, puis le Trio avec accordéon préfigurant ainsi un projet plus vaste, le Concerto pour violon et orchestre, commande de Radio-France pour l'Orchestre Philharmonique et la violoniste Noëmi Schindler créé à Présences 1999.

L'année 2000 verra la reprise de son opéra La Confession impudique par l'ensemble Le Banquet sous la direction d'Olivier Dejours dans une version complètement réorchestrée ainsi que la création de Raphaël, reviens, un opéra pour enfants sur un livret de Michel Beretti avec dans le rôle de Gilles, le haute-contre T. Grégoire.

Bernard Cavanna dirige depuis 1987 l'Ecole Nationale de Musique de Gennevilliers. Il reçoit le Prix SACEM 1998 de la meilleure création contemporaine pour Messe, un jour ordinaire et une Victoire de la musique contemporaine pour le Concerto pour violon (7e Victoires de la musique).

Catalogue des Editions Musicales Européennes, juin 2000