Dedans-dehors représente une suite de De natura Sonorum. Après l'utilisation de différentes formes d'écritures, laissant apparaître la notion de « nature » sonore à travers les sons concrets, instrumentaux et électroniques, il restait le monde si généreux de ce que, pour servir mon propos, je nommerais les bruits « artificiels » - ceux dont la cause et l'organisation sont dues à l'homme – et les sons « naturels » - dont la cause et l'organisation sont dues à la nature, aux phénomènes physiques les plus divers.

Les bruits sont les indices qui alarment notre imagination visuelle, mais également les indices d'une vie présente, proche ou lointaine dans l'espace, ceux d'une vie passée dans le temps. Les sons « naturels » - autres indices – conservent néanmoins un pouvoir qui nous atteint à d'autres degrés. Leur vie révèle une force, une dynamique énergétique qui nos échappent mais que nous tentons, par le biais de l'écoute interne, d'exorciser. Leur captation amplifie notre pouvoir d'approcher la logique du déroulement de leur existence.

À l'écoute de la matière sonore nous interprétons, nous restituons l'expression, métamorphosant ainsi, à travers ce cycle, le dedans en dehors. Cette dernière notion, la métamorphose, est l'un des principes qui conduit le déroulement de cette suite.

En phase / Hors phase

Succession de notes répétées alternativement situées ou non géographiquement dans l'espace

Jeux 1, 2 et 3

Trois jeux parallèles mais indépendants entre des énergies rationnelles ou irrationnelles

Retour de la forêt

Du ralenti extrême à la vitesse normale d'un son devenant ƒƒƒ. C'est la métamorphose du non identifiable en identifiable.

Dedans-dehors

Actions éphémères en lieux clos – en lieux découverts – que les battements d'ailes effacent successivement.

Métamorphose

Le flux du liquide en mouvement devient l'inerte matière qui se crispe et meurt.

Métamorphose 2

Au fourmillement moléculaire de l'eau s'oppose le crépitement du feu – le bouillonnement – la vapeur – ma pression – l'air – le souffle, le flux et le reflux, enfin la respiration.

Lointain proche 1

Grincements = indices invisibles d'une présence à la fois proche et lointaine.

Lointain proche 2

Les oiseaux nous confirment l'espace, la proximité, mais aussi le lointain.

Lointain proche 3

Une troisième fois le même son dont on sent le rapprochement s'éloigner à chaque cycle, glane avec lui, l'expression de l'individu, la voix, les voix, la multitude…

Rappel du silence

Les trompes électroniques nous rappellent à notre « dedans » où le silence attend.